Hier, je suis partie pleine d’espoir, direction Champoz, un petit village du canton de Berne réputé pour son marché “magestueux” — oui, oui, celui dont tout le monde parle !
150 stands, des artisans venus de partout, une ambiance conviviale, et chaque année, une foule fidèle au rendez-vous.
J’avais tout préparé, tout vérifié, et même envoyé un petit message aux organisateurs la veille :
"Bonjour, vous avez vu les prévisions de vent ? 60 à 80 km/h, est-ce que le marché est maintenu ?”
Aucune réponse. 😅
Alors c’est remplie d’optimisme que j’ai pris la route à 5h30 du matin, café en main, direction Champoz.
À mon arrivée, le vent était encore timide, ma place plutôt sympa, coincée dans un petit coin avec des voisins adorables — certains venus de Genève, d’autres même de France (Haute-Savoie, 74). Bref, un joli mélange d’artisans passionnés, chacun avec son univers.
Et puis, vers 10h – 11h, le ciel a décidé de tester notre patience.
Les premières rafales sont arrivées, pas trop méchantes au début… puis de plus en plus fortes.
J’ai commencé à arrimer ma tente à la barrière, enlever les bâches latérales, sauver ce qui pouvait encore tenir debout, et je commence à tenir ma tente .
Malgré tout, les clients étaient là, curieux, chaleureux, et en deux heures j’ai fait de très belles ventes — autant que sur certaines journées entières !
Mais la fête a été de courte durée…
Une première bourrasque, un pan du stand se renverse.
Deuxième bourrasque : mes bougies volent. Littéralement.
Là, j’ai dit stop.
Marre de tenir ma tente à bout de bras, marre de courir après mes créations.
J’ai préféré démonter avant de tout casser. Et j’ai bien fait : à peine trente minutes plus tard, la moitié des tentes s’envolaient et plusieurs artisans prenaient la même décision que moi.
Et pour couronner le tout, la pluie s’est invitée — pas une petite bruine non, des trombes d’eau.
Les copains restés sur place ont fini trempés, pliant à toute vitesse sous la pluie battante.
🌧 Moralité : faire les marchés, ce n’est pas que sourires, rires et jolies rencontres, et comme beaucoup le crois beaucoup d'argent !.
C’est aussi du stress, des casses, et beaucoup (beaucoup) de fatigue.
Mais malgré tout, je sais que Samedi prochain , je recommence .
Parce que c’est aussi ça, la vie d’artisane : se relever, recharger la voiture, et repartir… avec le sourire (ou presque 😉).
Belle semaine à tous !
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