On entend souvent la même remarque : « les artisans sont sur leur téléphone, ça ne donne pas envie d’aller voir leur stand ».
Ok, c’est vrai… mais la réalité n’est pas si simple.
Quand tu es artisan(e), tu payes ta place pour être présent·e, tu passes au minimum 10 heures debout derrière ton stand, souvent sans pause et parfois… devant très peu de visiteurs. Pourquoi ? Parce que certains organisateurs font payer les emplacements, mais derrière, la publicité est quasi inexistante. Pas d’affiches, pas de relais sur les réseaux, pas de communication locale. Résultat : peu de clients, et beaucoup de temps mort.
Et comme si ça ne suffisait pas, il arrive qu’aucune solution ne soit prévue pour les véhicules. On se retrouve à tourner en rond, parfois à se prendre une amende, et une fois installé·e, pas un responsable en vue si on a besoin d’aide. Bref, payer sa place, oui. Mais recevoir en retour une organisation sérieuse, c’est la moindre des choses.
Soyons clairs : l’artisan a son rôle à jouer. Accueillir avec le sourire, présenter joliment son stand, aller vers les visiteurs, donner envie… c’est notre part du travail. Mais un marché, ce n’est pas un one-man-show de l’artisan. C’est une collaboration.
L’organisateur doit aussi faire sa part :
Assurer une vraie publicité (affiches, réseaux sociaux, radios locales, journaux)
Prévoir la logistique (parking, accès, toilettes)
Être présent sur place en cas de besoin
Considérer les artisans comme des partenaires et non comme de simples payeurs
Parce qu’au final, tout le monde veut la même chose : que la ville ou le village s’anime, que les visiteurs passent un bon moment et que chacun ait envie de revenir.
Alors oui, parfois on sort nos téléphones ou un bouquin. Mais ce n’est pas parce qu’on n’aime pas ce qu’on fait. C’est parce qu’on attend que la magie du marché artisanal fonctionne dans les deux sens : l’artisan qui donne le meilleur de lui-même, et l’organisateur qui soutient et valorise son travail.
Un marché réussi, c’est une vraie collaboration, main dans la main. ✨
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